Draveil : Un millier de personnes contre la réforme des retraites
SOCIAL > La contestation contre le projet de loi sur la réforme de retraites, à la veille de la mobilisation générale de mardi, a déjà commencé hier midi dans le centre-ville de Draveil.
A l'appel de l'intersyndicale départementale CGT, FSU, CFDT, Solidaires mais également du Front de Gauche, du PC, PS Essonne et du NPA, plus d'un millier de personnes ont défilé dans les rues de Draveil. Lycéens, cheminots, enseignants, personnel hospitalier, salariés de la SNECMA ou encore retraités se sont mobilisés. Banderoles, sifflets, et slogans hostiles au gouvernement, le cortège de manifestants a également donné de la voix. « Tous ensemble pour la grève générale » ou encore « Aujourd'hui dans la rue, demain on continue » pouvait-on entendre dans les hauts-parleurs, le tout repris en cœur par les participants. Anne-Marie Martin-Carmagnac, enseignante à la retraite et membre de la CGT est venue défiler pour se battre contre un « gouvernement qui ne se base pas sur des critères humains pour prendre des décisions. Je ne le fais pas seulement pour moi, explique-elle, mais aussi pour mes enfants et mes petits-enfants». L'ancienne fonctionnaire dénonce également un système qui favorise les disparités entre ceux qui détiennent le pouvoir et le peuple. »
Ce rassemblement devant la mairie de Draveil n'a évidemment pas été décidé au hasard. « Georges Tron ( NDLR: Secrétaire d'Etat délégué à la Fonction Publique) est le bras droit de Woerth, poursuit Anne-Marie. Il fait partie de ces aristocrates qui nous regardent de haut. Par cette manifestation, nous voulions également démentir les propos du maire qui a déclaré qu'il ne se passait jamais rien dans sa ville. Il est coupé de tout, ce qui lui vaut même d'être surnommé « le châtelain » par certains habitants de la ville. » Un autre rassemblement s'est également déroulé devant la mairie de Longjumeau, où la maire n'est autre que Nathalie Kosuisko-Moriset, Secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique.
Le cortège a poursuivi sa marche dans les rues, avant de s'arrêter devant la mairie de la ville. « Vous remarquerez, insiste la syndicaliste, que l'hôtel de ville ne porte pas la devise Liberté, Egalité, Fraternité. Tout un symbole… » La contestation reprend de plus belle et les slogans scandés ciblent directement le gouvernement. Pour autant, il n'y aura pas de débordement et seul un policier municipal se tient devant les grilles fermées de la mairie pour en assurer la sécurité.