Des nouvelles du MoDem de Draveil

Je me souviens avoir été fier de mon pays - écrit par Marc Bernier-Crépin

Voilà qui résume à la perfection mon état d'esprit depuis des années. Merci à toi Marc d'avoir transcrit l'état d'esprit de beaucoup de nos concitoyens.

Fabienne Sorolla

 

 

Nous sommes nés, ou avons décidés de venir nous installer, dans un pays qui jadis fut le pays des Lumières, des philosophes, des humanistes comme Rousseau, Montaigne, Voltaire, Sartre, de Beauvoir ou Jaurès pour ne citer qu’eux, le pays de l’abolition de la peine de mort, de la dépénalisation de la contraception et de l’avortement, le pays du Pacs, de la laïcité et des droits de l’Homme.



Je me souviens avoir été fier de mon pays.



Puis l’année de mes vingt printemps, 2002, je perdis toute foi en mon pays et j’ai eu honte, honte de voir un homme prônant la préférence nationale et l’exclusion au second tour de la présidentielle. Depuis 2002, j’ai honte d’être Français et rien n’arrange ce sentiment, un Président de la République alors Ministre de l’Intérieur veut nettoyer de sa « racaille » le quartier de La Courneuve au « Kärcher » et engage plus de policiers et gendarmes que d’instituteurs, professeurs ou travailleurs sociaux.



Un délit d’outrage est crée, utilisé à tort ou à raison et ne contribuant plus au respect de l’uniforme mais à sa crainte, le moindre petit désaccord est alors considéré comme un outrage, la moindre contestation comme une rébellion. Le délit de l’arbitraire est né et encouragé par la Justice, je vous conseille d’ailleurs l’excellent reportage d’Envoyé Spécial diffusé sur France 2 le 10 septembre 2009.


Ce pays a peur de sa police au point que certains préfèrent se défenestrer quand les forces de police sonnent à sa porte. Les quartiers, ghettoïsés dans les années 1960, se braquent à la vue de ces policiers irrespectueux et violents.


 

Ce beau pays laisse mourir ses habitants de froid ou de chaud par manque de solidarité ou de volonté politique de créer un véritable service public chargé de s’occuper des personnes vivant dans la rue ou vivant isolées. Mais un ami proche de notre président et maire de Levallois-Perret affirmait à la télévision étatsunienne qu’il n’y avait pas de pauvres ni de SDF en France et que ceux qui vivaient dans la rue l’avait délibérément choisis.


 


Ce beau pays laisse ses étudiants vivre sous le seuil de pauvreté, tout comme ses retraités agricoles, artisans ou commerçants.


 


Le pays des droits de l’Homme ne s’offusque pas des propos racistes d’un Ministre de l’Intérieur, tiens encore un, à l’encontre d’un militant de son parti d’origine algéro-portugaise. Bien au contraire les médias télévisuels préfèrent ne pas les diffuser comme JP Pernaut ou dénoncent Internet et le fait que nous sommes filmés de toute part, il suffisait d’écouter les émissions dédiées aux médias de ce week-end du 13 septembre 2009 ; on ne s’émeut pas des propos racistes mais on s’émeut du buzz crée. Il est beau le pays des droits de l’Homme !


 


Mais j’ai quand même une lueur d’espoir dans ce tunnel, cette lueur vient de mes compatriotes, je sais qu’ils vont se réveiller et porter à la victoire les idées justes, humanistes, tolérantes pour que nos enfants et petits-enfants aient confiance en leur pays, en leur police, en leurs représentants. On le sent de plus en plus dans la société, nous ne voulons plus de cette société, nous voulons une société humaine et respectueuse.


 


Alors je suis fier d’appartenir à un mouvement qui prône ces valeurs et qui veut que celles-ci triomphent, je suis fier de l’offre de dialogue avec ceux qui refusent cette société actuelle car c’est en s’unissant que nous changerons la société, que nous ferons la révolution humaniste et démocrate.


Marc Bernier-Crépin

Vice-Président des Jeunes Démocrates de Paris

 



08/10/2009

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